FRANCE 24

Posted on lundi 30 novembre 2009
by Yacob. S Ouattara on lundi 30 novembre 2009


Les Bourses de Dubaï et d'Abou Dhabi ont respectivement accusé une baisse de 7,3 % et de 8,3 % à la clôture. Le gouvernement de Dubaï a annoncé qu'il n'épongera pas la dette du conglomérat à l'origine du vent de panique qui souffle sur les marchés.
Par FRANCE 24 avec dépêches(texte)
 
L'émirat de Dubaï ne volera pas au secours de son conglomérat commercial et industriel Dubaï World. "L'Etat est le propriétaire de l'entreprise mais depuis sa création, il est établi que l'entreprise n'est pas garantie par l'Etat", a fait savoir le directeur du département financier de l’émirat, Abdel Rahman al-Saleh, dans un entretien diffusé à la télévision de Dubaï.
La lourde dette de l’entreprise, qui est au cœur de la politique de grands travaux de l’émirat, a provoqué, aujourd'hui, un recul des principales places financières de la région. Les Bourses de Dubaï et d’Abou Dhabi, fermées depuis jeudi en raison de la fête de l’aïd el-Adha, ont respectivement dévissé de 7,3 % et de 8,3 % lors de la séance, signe qu'elles n'ont pas encore digéré le moratoire demandé à ses créanciers par Dubaï World sur plusieurs milliards de dollars de sa dette, estimée à 59 milliards de dollars.
"Je tente depuis ce matin de vendre mes actions, mais je ne trouve pas d'acquéreurs. Il n'y a plus de confiance dans le marché", se désole Mohammad Nasser, 36 ans, un investisseur de la Bourse de Dubaï. Des baisses qu’Abdel Rahman al-Saleh a jugé "exagérées et injustifiées".
Sur les autres places financières, la tendance est moins marquée. Les Bourses de Paris et de Londres ont ouvert en légère baisse à la mi-journée, respectivement de 0,79 % et de 0,40 %.
La filiale immobilière de Dubaï World ravive les craintes
Ce matin, avant l’ouverture des marchés, la filiale immobilière de Dubaï World, Nakheel, a demandé à la Bourse Nasdaq Dubaï la suspension des transactions sur ses obligations islamiques. C’est cette annonce qui a provoqué le dévissage des places financières du Golfe à l’ouverture.
Les investisseurs redoutent à présent une insolvabilité de l’émirat pour sa dette publique qui s'élève, elle, à 80 milliards de dollars.
Dimanche, la banque centrale des Émirats arabes unis, basée à Abou Dhabi, a annoncé la mise à disposition de liquidités financières supplémentaires pour consolider le secteur bancaire de la fédération.
Saluée par le Fonds monétaire international (FMI), l’initiative n’a toutefois pas remplie sa mission. Les investisseurs craignent à présent que d’autres entreprises de la région n’annoncent leur insolvabilité.
Un vent de panique avait soufflé sur les places financières internationales en fin de semaine dernière en raison de la quasi-faillite de l'émirat de Dubaï.

AFP - Cinq jours après avoir remis de l'ordre en Ligue des champions, le FC Barcelone a repris la première place de la Liga au Real Madrid en remportant logiquement le Clasico dimanche (1-O), malgré 30 dernières minutes jouées à 10.
Le Barça ne s'est pas baladé comme contre l'Inter Milan mardi (2-0) mais il a été plus ambitieux dans le jeu que le Real Madrid et n'a pas volé sa victoire, scellée par un but de Zlatan Ibrahimovic (56), de retour après une élongation.
Le Real Madrid, leader avant cette journée mais décevant dans le jeu depuis le début de saison, a livré un match solide mais il lui manque encore du liant en attaque pour pouvoir mettre son adversaire sous pression plus longtemps.
Même avec un joueur de plus après l'exclusion du Barcelonais Sergi Busquets (62, second carton jaune), il n'est pas parvenu à prendre le match à son compte.
Il dépend trop de ses individualités. Cristiano Ronaldo, de retour après deux mois d'absence, et Kaka ont souvent fait souffrir la défense "blaugrana" mais Valdés (20, devant Ronaldo) puis Puyol (26, devant Marcelo et 53, devant Higuain) ont été impeccables.
Le but du Barça est arrivé de la droite à la 56e minute, avec une reprise du gauche d'Ibrahimovic, impossible à arrêter pour Casillas, à la conclusion d'un superbe centre d'Alves, qui les avait à peu près tous ratés jusqu'alors.
Avec son 8e but en Liga, "Ibra" reste plus que jamais en course pour le titre de "pichichi".
Un seul but mais le spectacle était au rendez-vous dans un Camp Nou bouillonnant malgré la pluie. Il y avait au coup d'envoi cinq des 10 candidats au Ballon d'or France Football 2009: Iniesta, Kaka, Messi, Cristiano Ronaldo et Xavi. Et Ibrahimovic s'est joint à la fête en seconde période.
Messi, le grand favori pour le Ballon d'or, a manqué le but du k.-o. à la 89e, pourtant tout seul face à Casillas.
Le Real a lui aussi fini le match à 10 après un second carton jaune infligé à Lassana Diarra.

Posted on dimanche 29 novembre 2009
by Yacob. S Ouattara on dimanche 29 novembre 2009


Reprise des relations diplomatiques entre Paris et Kigali
Le chef de l'Etat rwandais, Paul Kagamé (à gauche) et Claude Guéant.
AFP/Reuters
Par RFI
Au moment où le Rwanda entre dans l'espace anglophone du Commonwealth, Paris et Kigali renouent après des années de brouille. En 2006, Kigali avait rompu tout contact officiel avec Paris, lorsque le juge français Bruguière délivrait des mandats d'arrêt contre des proches du président Kagamé.
 La France et le Rwanda ont rétabli leurs relations diplomatiques suspendues depuis trois ans. Cette annonce fait suite au voyage du secrétaire général de la présidence de la République, Claude Guéant, ce dimanche à Kigali où il a rencontré le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagamé. « A l'issue de ces entretiens, le président de la République française et son homologue rwandais sont convenus de rétablir les relations diplomatiques entre les deux pays », précise un communiqué de l’Elysée.
Kigali avait rompu en 2006 avec Paris, alors que le juge Bruguière venait de délivrer des mandats d'arrêts contre des proches du président Kagamé soupçonnés d'avoir pris part à l'attentat contre le président Habyarimana, dont la mort le 6 avril 1994, est considérée comme l'élément déclencheur du génocide au Rwanda. Paul Kagamé a toujours considéré cette action judiciaire comme un coup de poignard de la part de la France.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, Bernard Kouchner a initié une politique de rapprochement avec le Rwanda. Le ministre des Affaires étrangères s'est rendu à plusieurs reprises à Kigali. Et Nicolas Sarkozy a eu deux entretiens avec Paul Kagamé lors de sommets internationaux. Certes, le contentieux entre les deux pays n'est pas encore épuré. Kigali souhaite notamment que la France présente ses excuses comme l'ont fait d'autres puissances occidentales après le génocide.
Cette normalisation entre Paris et Kigali intervient alors que le Rwanda vient de faire un pas hautement symbolique, hors de l'espace francophone. L'entrée du Rwanda dans le Commonwealth consacre une volonté de Paul Kagamé d'ancrer son pays au plus près de son allié britannique. Le Rwanda est le premier pays de l'espace francophone à rejoindre l'organisation anglophone. Il est aussi le deuxième pays après le Mozambique à rejoindre le Commonwealth, sans avoir jamais été une colonie britannique ni sous mandat britannique.




AFP - Les Suisses ont créé une "immense surprise" en votant dimanche à une majorité écrasante de 57,5% l'interdiction des minarets à l'appel de la droite populiste.
"La construction de minarets est désormais interdite en Suisse", a annoncé le gouvernement helvétique dans un communiqué officiel publié seulement quatre heures après la fermeture des bureaux de vote à midi (11h00 GMT). "Les quatre minarets existants ne sont pas concernés", ont précisé les autorités.
Sur les 26 cantons de la Confédération helvétique, seuls quatre cantons (Bâle-ville et les cantons francophones de Genève, Vaud et Neuchâtel) ont rejeté la proposition soutenue par le parti UDC de la droite populiste et le petit parti chrétien de droite UDF.
Ce vote va entraîner la modification de la Constitution suisse, dont le préambule proclame, "au nom de Dieu Tout-Puissant", l'esprit "de solidarité et d'ouverture au monde" du peuple et des cantons suisses.
L'interdiction de la construction de minarets sera présentée dans l'article 72 de la Constitution sur les relations entre l'Etat et les religions comme une mesure "propre à maintenir la paix entre les membres des diverses communautés religieuses".
Les commentateurs ont unanimement qualifié ce résultat d'"immense surprise" car il contredit les sondages qui prédisaient durant la campagne un rejet de la proposition de la droite populiste par 53% des votants.
Malgré un front commun du gouvernement, des autres partis et des représentants de toutes les communautés religieuses présentes en Suisse, l'UDC a réussi à convaincre, en martelant qu'il ne s'agissait pas de priver les musulmans de lieux de culte, mais de refuser les minarets comme "symbole apparent d'une revendication politico-religieuse du pouvoir, qui remet en cause les droits fondamentaux".
Pour l'emporter, les partisans de l'interdiction n'ont pas fait dans la nuance, avec des affiches représentant une femme complètement voilée par une burqa devant le drapeau suisse couvert de minarets, dont la silhouette stylisée évoquait des missiles.
Après les affiches appelant à bouter les "moutons noirs" étrangers hors de Suisse, la propagande de la droite populiste avait encore fait scandale.
Cette image "attise la haine", avait estimé la Commission fédérale contre le racisme (CFR), un organisme public consultatif, tandis que le Comité des droits de l'homme de l'ONU s'était inquiété de cette campagne d'"affiches sinistres".
Pourtant, pour le vice-président de l'UDC Yvan Perrin, le parti populiste "a gagné en respectabilité" grâce à ce scrutin. Déclarant "assumer" le résultat, M. Perrin a reconnu qu'"un mouvement d'humeur des pays musulmans est possible". "Mais si nos entreprises continuent à produire des produits de bonne qualité, elles n'ont rien à craindre", a-t-il assuré.
L'intellectuel musulman controversé Tariq Ramadan a jugé "catastrophique" le résultat du référendum. Pour M. Ramadan, qui vit à Genève et enseigne à l'Université britannique d'Oxford, "les Suisses ont exprimé une vraie peur, un questionnement profond sur la question de l'islam en Suisse".
Ce vote est "l'expression de certaines craintes au sein de la population au sujet des courants islamistes extrémistes" qu'il faut "prendre au sérieux", a déclaré la ministre de la police et de la justice Eveline Widmer-Schlumpf, une transfuge de l'UDC qui s'était opposée à l'interdiction.
Le parti des Verts a déclaré envisager un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg pour violation de la liberté religieuse garantie par la Convention européenne des droits de l'homme.

Le chef d'Etat sortant grand favori


Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo à la tribune de l'ONU, le 25 septembre 2008.UN Photo/Marco Castro

Cinq candidats, dont le président sortant Teodoro Obiang Nguema qui vise un nouveau septennat, sont en lice pour l'élection de dimanche. 291 000 électeurs sont appelés aux urnes. Mais l'élection a très peu de chance de changer la donne en Guinée équatoriale. L'organisation internationale de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a mis en doute la « crédibilité » de la présidentielle, estimant que l'absence d'un organe « indépendant et impartial » pour surveiller le processus électoral fait douter d'un vote « libre et juste ».
Ils sont cinq candidats en lice dont le président sortant Teodoro Obiang Nguema, qui dirige d'une main de fer le pays depuis trente ans. Mais l'élection a très peu de chance de changer la donne en Guinée équatoriale, et le chef de l'Etat pourrait même battre son score record de plus de 97% des voix obtenues en 2002.
Il n'existe pas d'opposition crédible à proprement parler dans le pays, compte tenu de l'hégémonie du Parti démocratique de Guinée équatoriale. Lors de la dernière élection présidentielle, tous les rivaux du président s'étaient retirés pour « harcèlement », un harcèlement que dénoncent encore aujourd'hui la plupart des candidats.
Bonaventura Monsuy Asumu affirme que son matériel de campagne a été bloqué plusieurs jours et dénonce des « manœuvres dilatoires » qui ont empêché son parti de battre campagne correctement. Carmelo Mba Bacale assure qu'il va boycotter le scrutin et que le PDGE au pouvoir « a fait ses plans pour remporter de force l'élection ». Enfin pour Placido Miko Abogo, le PDGE « intimide » et « cherche à obliger les gens à voter en faveur du président Obiang ». Par RFI




Retranché à l’ambassade du Brésil, le président déchu, Manuel Zelaya, et ses partisans n’ont pas réussi à empêcher l’organisation de cette élection. Tegucigalpa Envoyé spécial.

                     Les putschistes voulaient y voir une solution à la crise que vit le Honduras depuis cinq mois. Les partisans du président déchu, Manuel  Zelaya, dénonçaient, en revanche, et avant même sa tenue, le scrutin présidentiel du 29 novembre. Un scrutin placé sous le signe de la peur et ne servant, selon eux, qu’à légitimer le coup d’Etat du 28juin. «Je crains des violences », confiait ainsi Martha Cabrera, une étudiante infirmière qui, à moins de deux jours du vote, avait bien l’intention de grossir les rangs des abstentionnistes.
Assis dans le Parque Central de la capitale, Julio César Lopez, 91ans, était, lui aussi, déterminé à rester chez lui. « Les principaux candidats [le favori,  Porfirio Lobo, et Elvin Santos, tous deux de droite] ont appuyé le coup d’Etat [contre Manuel Zelaya] et les putschistes utilisent la violence contre la population», expliquait-il.
               Dans un petit parc jouxtant le Parlement, une centaine de partisans du président déchu scandait le dernier mot d’ordre de la «Résistance»: «Couvre-feu populaire le jour des élections.» «Nous allons boycotter», lançait Nelson Javiera, un vendeur ambulant.
Aucun des deux présidents se disputant le pouvoir n’était en fonction dans les jours précédant les élections. Le chef de l’Etat constitutionnel, Manuel Zelaya, était toujours enfermé à l’ambassade du Brésil, encerclé par un imposant dispositif militaire. Quant au président de facto Roberto Micheletti, il avait pris une semaine de congés «pour que les élections puissent se dérouler tranquillement». Du coup, l’armée semblait diriger le pays. Dans les rues, les soldats en tenue de combat étaient omniprésents. Environ 30000 militaires, policiers et réservistes  avaient été mobilisés.
Sur les écrans des chaînes de télévision appartenant à quelques familles  putschistes, les hauts gradés, en treillis, se succédaient pour rassurer la population. « Les patrouilles sont là pour vous protéger », assurait le colonel Saul Orlando Coca. «Un travail d’intelligence a été réalisé pour neutraliser les fauteurs de troubles », expliquait le commissaire Hector Iban  Mejia. «Nous avons observé un climat de peur et une augmentation du harcèlement contre les opposants au régime de facto et contre les médias favorables au président Zelaya, comme le Canal 36 de télévision », soulignait Javier Zuñiga, d’Amnesty International. «Nous sommes particulièrement préoccupés par la récente acquisition par le régime de facto de 15000 grenades lacrymogène, utilisées de manière excessive et dangereuse au cours des derniers mois», ajoutait-il.
                  Avant même le résultat du vote, la tenue des élections sans retour de «Mel » Zelaya au palais présidentiel était une victoire pour Roberto Micheletti. Par son entêtement et ses manœuvres dilatoires, il a eu raison de la condamnation, dans un premier temps unanime, de la communauté internationale.
Redoutant de voir le Honduras entrer dans l’orbite du président vénézuélien Hugo Chavez, l’armée et les patrons honduriens ont soutenu le putsch, malgré les sanctions internationales et la suspension des visas américains.
Le changement de position de Washington, acceptant le scrutin sans, préalablement, rétablir M. Zelaya dans ses fonctions, a conforté le régime de facto. Mais il a créé un malaise dans les relations entre les Etats-Unis et la plupart des pays latino-américains, dont le Brésil, l’Argentine et le Chili qui ont annoncé qu’ils ne reconnaîtraient pas le résultat du vote.
Sa validation dépendra de l’opinion des observateurs internationaux, a dit Washington par la voix du nouveau secrétaire d’Etat adjoint pour l’Amérique latine, Arturo Valenzuela. Mais ni l’Union européenne,   ni l’Organisation des Etats américains, ni le Centre Carter, experts en la matière, n’avaient envoyé de mission. La plupart des quelque 300 observateurs internationaux, parmi lesquels un contingent d’exilés anticastristes, avaient été invités par le gouvernement de fait.
Jean-Michel Caroit   in  www.lemonde.fr du  Dimanche 29 - Lundi 30 novembre 2009 -